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AN III-IV

CIVILISATION  FRANÇAISE

1. EDUCATION - EMPLOI - IMMIGRATION

Enseignement   supérieur:   un   «   changement   sans   réforme   »   ?  De   fortes   pressions   à   la 
«privatisation» s’exercent actuellement sur l’enseignement supérieur dans le monde. En effet: 
a) la gratuité n’est plus perçue comme nécessaire pour stimuler la demande d’études supérieures, 
b) les nouvelles formes d’organisation du travail requièrent des travailleurs des compétences 
comportementales que les modalités d’accès aux études, modèlent plus efficacement que les 
contenus de ces dernières, 
c)   les   contraintes   budgétaires   générées   par   le   dumping   fiscal   sur   les   capitaux   incitent   à 
rationaliser la production des services éducatifs et à transformer les établissements publics en 
universités « entrepreneuriales », 
d) les nouvelles technologies de l’information et la libéralisation des échanges internationaux de 
services promettent aux capitaux d’importants profits potentiels dans ce secteur. 

Si   l’enseignement   supérieur   français   public   est   jusqu’ici   relativement   protégé,   la 

combinaison des techniques de la (bonne) gouvernance au niveau de l’Union européenne et de la 
décentralisation au niveau d’universités autonomes est susceptible de l’aligner progressivement 
sur le modèle dominant.
Jeunes issus de l’immigration: 

Les diplômes de l’enseignement supérieur ne garantissent 

pas un égal accès au marché du travail. Les recherches sur l’insertion professionnelle des jeunes 
issus   de   l’immigration   se   sont   principalement   intéressées   aux   élèves   qui   sortaient   de 
l’enseignement secondaire. Dans un contexte marqué par la reconnaissance de discriminations 
raciales ou ethniques sur le marché du travail, notre analyse traite de l’insertion professionnelle 
des diplômés de l’enseignement supérieur. À partir de l’enquête «Génération 92» du Céreq, elle 
vise   à   comparer   le   devenir   des   étudiants   selon  3   ascendances:   Europe   du   Sud,   France   et 
Maghreb.   Au   final,   l’entrée   dans   la   vie   professionnelle   est   très   variable   selon   l’origine 
géographique   des   parents.   Les   enfants   originaires   du   Maghreb   connaissent   les   conditions 
d’insertion les plus défavorables, notamment, ils sont plus au chômage, ils accèdent peu aux 
emplois du secteur public ou des petites et moyennes entreprises.
Le devenir professionnel des diplômés de DESS Des données nationales et locales (enquêtes 
des observatoires universitaires) permettent de mettre en lumière les atouts des diplômés de 
DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) sur le marché du travail par rapport aux autres 
diplômés de troisième cycle. Cette bonne insertion tient d’une part aux besoins exprimés par les 
entreprises, dans un contexte favorable d’évolution de la structure des emplois; d’autre part, au 
profil de formation apporté par le diplôme de DESS. Elle provient également de la spécificité des 
caractéristiques scolaires et sociales des étudiants. La multiplication des DESS, et donc la forte 
croissance du nombre de diplômés, ne vont-elles pas conduire à une détérioration des conditions 
d’insertion ? Dès lors, quelles stratégies les universités pourraient-elles mettre en œuvre pour 
conforter la valeur de leurs DESS sur le marché du travail ?

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L'Immigration 

Immigration = arrivée, dans un pays, d’étrangers venus s’y installer et y travailler. En partant de 
cette définition, l’immigration n’est pas un phénomène récent. En France, l’immigration est un 
phénomène véritable qui date du XIX

ème

 siècle car ce fut en 1851 que furent reconnus pour la 

première fois les étrangers lors du recensement. 

I. LA PART DES IMMIGRES DANS LA POPULATION FRANCAISE

Au   début   du   siècle,   la   France 

comptait  environ  1 million  d’immigrés,  soit  près de 3% de la  population.  En  augmentation 
constante, le nombre d’immigrés atteint 2 750 000 en 1931. A cette date, la France est touchée 
par la crise mondiale (crise de 29) ce qui provoque un ralentissement de l’immigration voire 
même un retour des étrangers vers leur pays d’origine. Avec la guerre d’Espagne une nouvelle 
vague d’immigration apparaît mais c’est surtout entre 1956 et 1973 que la France connaît les 
plus forts courants migratoires. Bien que freinée depuis cette date, l’entrée des travailleurs ne 
s’est jamais tarie.

II. L’IMMIGRATION ECONOMIQUE

Au début du siècle, l’immigration correspond à un manque 

de main d’œuvre. Les immigrés occupent des emplois dans le bâtiment, l’industrie et le tertiaire 
et sont payés environ 20% de moins que les français qui délaissent  ces places. Le patronat 
organise lui-même le recrutement collectif car il manque de main d’œuvre. L’État interviendra 
aussi pour compenser le déficit de population du à la guerre. La France est devenue le second 
pays d’immigration derrière les Etats-Unis et le premier par rapport au nombre d’habitants.

A partir de 1931, la France est touchée par la crise économique mondiale. La loi du 10 

août 1932 vise à ralentir l’immigration et à protéger la main d’œuvre française. Cette politique a 
duré jusqu’en 1939 c’est à dire jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Après 1945, la France doit 
résoudre le problème de l’insuffisance de main d’œuvre. Pendant toute la période des trente 
glorieuses l’État favorisera à nouveau l’immigration. L’office national d’immigration (ONI) est 
créé en 1945, puis la Sonacotra (société de construction de logements pour les travailleurs) est 
fondée en 1956 pour accueillir la communauté algérienne. Pendant cette période, le nombre des 
immigrés est passé de 1 750 000 en 1954 à 2 621 000 en 1968. Avec le choc pétrolier de 1973 et 
la montée du chômage, la France complique les conditions d’entrée des étrangers.

Comme nous venons de le voir, la France a connu différentes vagues d’immigration. 

Pendant les guerres, les étrangers furent mobilisés au service de la patrie pour défendre le pays. 
Pendant les moments florissants, les immigrés sont venus grossir les rangs de la main d’œuvre et 
ont participé au développement industriel du pays.
Les raisons de l’immigration 
- La première raison réside dans la stagnation de la population. Au début du XVIIIe siècle, un 
Européen sur cinq est Français; en 1914, un sur dix seulement. De 1790 à 1914, la natalité est 
faible et la fécondité chute de 50 %. 
- La deuxième raison est, qu’au XIXe siècle, l’industrialisation qui s’est faite en douceur avait 
besoin de main-d’œuvre. L’exode rural, quand à lui, est resté limité, l’agriculture ne manquait 
pas de bras. Communautés paysannes et artisanales sont donc restées assez stables. Jusqu’en 
1946, exode rural et urbanisation restent faibles et réguliers. 
- Quant à  la troisième raison, elle est liée au fait que l’immigration a permis à la France de 
freiner   le   vieillissement   de   sa   population.  Ainsi,   de   1872   à   1927,   les   immigrés   et   leurs 
descendants ont fourni 1,2 million d’habitants, soit la moitié de l’accroissement de la population 
dans  la  même période. La  surmasculinité de leur apport a permis  d’atténuer l’excédent  des 

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femmes tandis que la continuité de l’immigration dans le temps a permis le rajeunissement de la 
population.
La réglementation des étrangers 

Elle   apparaît   à   la   fin   du   XIXe   siècle   pour   plusieurs   raisons:   d’abord   parce   que   les 

recensements de population, devenus réguliers (tous les cinq ans), ont fait progresser la science 
démographique; ainsi l’immigration est-elle perçue comme numériquement plus importante et 
plus   diversifiée;   la   France   est   aussi   plus   nettement   engagée   dans   la   société   industrielle   et 
l’immigrant   devient   un   concurrent   sur   le   marché   du   travail,   en   particulier   pour   les   jeunes 
travailleurs qui se sentent défavorisés par l’obligation du service militaire. 

Enfin, il existait depuis plus d’un siècle une population étrangère enracinée en France, 

mais non évaluable et difficilement contrôlable. L’État, qui intervient désormais massivement 
dans les secteurs de la vie sociale, met en place une législation de l’immigration et une politique 
de protection des frontières. En 1889, est adopté le premier code de la nationalité, qui introduit la 
notion de droit du sol, tandis qu’un décret de 1888 avait déjà imposé des papiers d’identité aux 
étrangers (il s’agit là de «l’ancêtre» de la carte de séjour).
Les   causes   des   difficultés   d’intégration  ne   sont   pas   seulement   économiques   ou   sociales 
(manque de formation et de qualification, faiblesse des ressources financières, sociales, etc.); 
elles relèvent également des représentations culturelles réciproques.
- La discrimination envers les immigrés s’observe principalement lors de l’accès à l’emploi. Les 
offres   d’emploi   ouvertement   discriminatoires   sont   pénalement   condamnables,   mais   de 
nombreuses   autres   pratiques,   plus   discrètes,   échappent   à   la   justice.   C’est   pourquoi   le   seul 
recensement des condamnations judiciaires est insuffisant pour les évaluer.
- Le racisme s’exerce surtout à l’égard des populations dont la présence évoque un passé colonial 
lourd de conflits: les immigrés d’origine maghrébine sont les premières cibles de l’hostilité des 
nationaux (avant les Africains, bien avant les Asiatiques et surtout les Portugais). L’adhésion à 
l’islam souvent perçu comme “inassimilable” dans la civilisation française ou tout au moins 
réfractaire à la laïcité, et pourtant deuxième religion en France, est considérée dans le pire des 
cas comme un défi à la tradition nationale d’intégration. Par ailleurs, certaines différences de 
mœurs   (statut   de   la   femme,   modes   de   vie,   autorité   familiale,   etc.)   alimentent   le   sentiment 
d’étrangeté.

Dans une perspective historique, on doit noter que tous les groupes d’immigrés, quelles 

que furent leurs nationalités d’origine, leurs religions, leurs couleurs de peau ou leurs mœurs, ont 
été   victimes   du   racisme.  La   xénophobie  est   souvent   liée   à   une   période   de   dépression 
économique et les notions de “seuil de tolérance” ou "d’inassimilabilité” sont dépourvues de sens 
sociologique. 
Le modèle français d’immigration  L’immigration  en  France   est une  immigration   de  travail, 
non de peuplement. La législation de l’immigration mise en place à la fin du XIXe siècle a pour 
but de combler les vides des secteurs les plus défavorisés du marché du travail: il s’agit d’un 
recrutement   sélectif   d’une   maind’œuvre   destinée   aux   métiers   délaissés   par   les   nationaux, 
redonnant ainsi plus de fluidité au marché du travail. Cela peut fonctionner parce que l’État est 
de nature démocratique et repose sur la liberté d’expression, la mobilité sociale, l’extension 
incessante de la citoyenneté, grâce à la mise en place des droits économiques et sociaux.

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Le travail

Successivement,  à   des   périodes   différentes   selon   les   pays,   la   grande   industrie   et   les 

secteurs de service qui y sont liés ont absorbé l’ancienne classe ouvrière compagnonne, la quasi-
totalité   des   artisans,   de   nombreux   petits   patrons,   la   grande   majorité   de   la   paysannerie 
européenne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le capitalisme européen, après avoir quasi 
achevé la prolétarisation de la paysannerie autochtone, puise ses réserves de main-d’œuvre dans 
la paysannerie africaine et asiatique, tandis que le capitalisme américain a achevé depuis bientôt 
50 ans la conversion des anciens esclaves agraires en armée de réserve industrielle. 

En 1906, la France comptait 7     406

      000

    salariés

 

  pour une population active de 20 482 000 

personnes, soit 36% En 1968, plus des 3/4 de la population active est salariée. Mais de nombreux 
auteurs, reconnaissant la quasi-disparition des activités «indépendantes», estiment que la part des 
ouvriers proprement dits régresse depuis  15 ans au profit de ce que l’on appelle les nouvelles 
classes   moyennes   salariées
.   La   classification   de   l’économiste   Colin   Clark,   aujourd’hui 
universellement acceptée, répartit la population active en 3 grandes

 

  branches d’activité

 

 : 

- le secteur primaire, regroupant les activités agricoles, forestières, la pêche et les mines; 
- le secteur secondaire, incluant l’ensemble de l’industrie et le bâtiment, 
- et un vaste secteur appelé tertiaire, comprenant les activités de service (commerce, transports, 
communications...). 

En 1901, 42% de la population active était occupée dans le secteur primaire, 30% dans le 

secondaire, 28% dans les services. En 1968, le primaire n’utilise plus que 16% de la population 
active, le secondaire 40%; le tertiaire, par contre, est monté à 44%. L’ensemble des services tend 
de plus en plus à s’intégrer au secteur industriel, d’une part en devenant producteur de plus-value 
et   d’autre   part   en   s’intégrant   à   une   machinerie   productive   supprimant   l’autonomie 
professionnelle.

Contrairement aux optimistes appréciations de la plupart des analystes de la société, 

les emplois non qualifiés  ou faiblement qualifiés sont en forte augmentation au détriment des 
emplois  qualifiés. En  revanche, on  assiste à une augmentation  spectaculaire du  nombre des 
techniciens, agents de maîtrise et ingénieurs, ainsi que de la couche des employés de bureau (la 
croissance   de   cette   dernière   catégorie   est   d’autant   plus   remarquable   qu’elle   correspond 
précisément   à   la   phase   de   mécanisation   accélérée   du   travail   de   bureau).   La   croissance   des 
nouvelles couches professionnelles  se réalise donc, statistiquement, aux dépens bien sûr des 
professions   condamnées  (mines,   agriculture),   mais   aussi   partiellement   des   ouvriers 
professionnels qualifiés.

La paysannerie, longtemps restée le symbole de l’activité indépendante, a connu de son 

côté une évolution radicale. Elle ne constitue plus que 5 à 13% de la population active dans les 
pays développés – alors qu’elle en représentait encore 50% il y a un siècle. Mais, à l’intérieur 
même   de   la   paysannerie   subsistante,   une   très   large   partie   des  agriculteurs   modernes  est 
aujourd’hui intégrée à des unités de production collectives (grands trusts agro-alimentaires ou 
coopératives), dans des conditions qui sont celles du travailleur à domicile du XIXe siècle. Resté 
théoriquement   un   producteur   indépendant,   le   paysan   intégré   ne   dispose   ni   de   l’autonomie 
professionnelle, ni de la propriété de l’essentiel des moyens de production, ni de la disposition du 
produit.

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2. LA FAMILLE – LA FEMME

Jadis  la grande famille hiérarchisée était le modèle et la norme. Sous l’autorité de son 

chef, ordinairement  l’ancêtre, elle rassemblait  les fils mariés, leurs femmes et leurs enfants; 
l’accent était mis sur la transmission des biens et des traditions: les valeurs étaient donc celles du 
passé. 

Aujourd’hui la famille tend à se réduire à un couple tourné vers l’avenir: un homme et 

une femme se rencontrent et décident de faire à deux leur histoire. Le couple et ses enfants 
constituent ce qu’on appelle parfois  la famille nucléaire. Les liens du sang cèdent sans cesse 
davantage la place à ceux de l’amour. Le symbolisme de la maison ancestrale, réceptacle de 
traditions, lieu sacré où se renouvellent et se renforcent les liens parentaux, est de moins en 
moins perçu dans le tissu urbain. Avec la mobilité des sociétés modernes, la série d’appartements 
divers où les couples affrontent leur solitude n’est pas sublimée par l’évocation du passé; plutôt 
qu’à la maison d’enfance, ils rêvent à celle qu’ils aménageront eux-mêmes dans un lieu de leur 
choix.

Pour comprendre un tel passage et ses conséquences sans prétendre en écrire l’histoire, il 

faut au moins évoquer les débuts du siècle dernier et mesurer l’impact de l’industrialisation sur 
les traditions et valeurs familiales qui n’ont cessé de se perdre jusqu’à nos jours. Jadis, la ville 
imitait la campagne et s’organisait en quartiers strictement délimités où étaient privilégiées les 
relations de voisinage. Aujourd’hui, la campagne imite la ville. Le réseau de relations s’élargit et 
se diversifie bien au-delà du voisinage. Alors que la grande famille était jadis l’ultime refuge, un 
certain nombre de sécurités sont aujourd’hui assurées collectivement, sans qu’intervienne un lien 
affectif. Un réseau diversifié de communications permet à des organismes spécialisés (hôpitaux, 
asiles de vieillards, crèches, écoles maternelles...) de prendre le relais de la famille. L’importance 
de la collectivité globale dans laquelle s’insère le foyer en transforme les fonctions.

Le rôle de  

 

 la femme

 

 , en particulier, s’en trouve profondément modifié. Toute sa vie 

s’inscrivait dans la double dépendance de la nature et de l’homme. La dépendance par rapport à 
la nature était inscrite dans la fonction reproductrice. De la soumission au père, la femme passait 
à   l’obéissance   due   au   mari;   elle   demeurait   perpétuellement   mineure   et   les   soucis   du   foyer 
remplissaient sa vie.  Actuellement,  les progrès biologiques et techniques lui donnent un large 
temps libre qui ne peut rester vide. L’espérance de vie s’ouvre pour elle au-delà de la ménopause; 
auparavant,   la   maîtrise   des   conditions   de   la   génération   et   la   régulation   des   naissances   lui 
permettent d’envisager la réalisation de projets personnels. La technique, d’autre part, entrant au 
foyer avec de nombreux équipements ménagers, supprime l’usine de transformation miniature 
qu’était jadis la cuisine et rend moins compliqué l’entretien d’une maison, enfin, dans le foyer 
même pénètre le monde entier par la radio et la télévision.

La famille devient mobile, de la mobilité qui caractérise la nouvelle société industrielle 

dans son ensemble, qu’il s’agisse de l’homme ou des usines, des institutions. 

Mobilité géographique: la famille, libérée de l’enracinement local, cesse de découvrir des 
vertus humanisantes à l’appartenance stricte au cercle clos des traditions de la tribu. 

Mobilité professionnelle:  de nombreux secteurs industriels et même agricoles imposent de 
multiples recyclages qui forcent le couple à se tourner vers l’avenir, et non plus à valoriser 
l’expérience acquise. 

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Mobilité sociale enfin:  la qualité des relations, l’ampleur des responsabilités dépendent de 
plus en plus de la valeur personnelle et de la formation reçue; les classes sociales sont de plus 
en plus perméables, même si l’origine familiale peut encore constituer un handicap.

3. URBANISME – LES BANLIEUES

La croissance urbaine, de plus en plus sensible depuis le milieu du XIXe siècle avec la 

révolution   industrielle,   fait   que   la   ville   se   projette   hors   d’elle-même.   En   effet,   la   distance 
croissante entre le domicile et le lieu de travail, due à la spécificité des zones d’activité – centres 
d’affaires ou zones industrielles – et des zones résidentielles, suppose le développement des 
moyens de communication. Autour de la ville est apparue une  suburbanisation, une banlieue, 
souvent très étendue. Celle-ci comprend un ensemble d’unités administratives qui, extérieures à 
la ville, vivent néanmoins en étroite symbiose avec celle-ci et demeurent dans son orbite, même 
si le genre de vie d’une partie de la population reste en partie rural.

La   banlieue  constitue,   pour   la   ville,   un   espace   d'evadation   pour   le   trop-plein   de   sa 

population (surtout si celle-ci préfère l’habitat individuel), un espace pour ses plus encombrantes 
fonctions   (aéroports,   gares   de   triage,   réservoirs   d’eau,   centrales   électriques,   etc.),   un   centre 
d’approvisionnement en produits maraîchers (=zarzavaturi), fruitiers et laitiers, enfin un lieu de 
détente et de loisirs, et, pour les retraités, un lieu de repos. Mais aujourd’hui la banlieue se 
structure avec des centres secondaires spontanés ou volontaires, en même temps qu’elle se dilue.

Caractéristiques de la banlieue moderne

– un plus faible pourcentage d’espace bâti, une plus grande place de l’habitat individuel, une plus 
faible densité d’occupation du sol; – le morcellement (la division) administratif;
– une   urbanisation   souvent   spontanée,   sans   aucune   idée   directrice,   et   l’insuffisance   des 
équipements collectifs;
– un déficit d’emplois par rapport à la population active résidente.

On peut distinguer différents types fonctionnels de banlieue:

– la banlieue résidentielle, appelée souvent banlieue-dortoir, où les activités sont réduites, où la 
nature des immeubles et du paysage change en fonction du niveau de vie de la population: 
banlieue bourgeoise, banlieue ouvrière. Elles peuvent être, l’une ou l’autre, aussi bien habitat 
collectif qu’habitat individuel. Le premier peut être confortable et le second très médiocre;
– les  banlieues industrielle, maraîchère, de détente ou de loisirs. Des types mixtes sont très 
fréquents: par exemple banlieue d’usines et de résidence ouvrière. Ce sont en général les plus 
gros établissements industriels, ceux qui exigent le plus d’espace, ceux dont le voisinage est le 
plus gênant, qui se sont installés en banlieue.

Sur la frange extérieure, les espaces non bâtis se multiplient: terrains vagues, jardins et 

parcs, terrains maraîchers, etc., et la banlieue devient semi-rurale. Au-delà, dans les villages et 
communes, ruraux et citadins  cohabitent de plus en plus, notamment  retraités, travailleurs à 
domicile ou aux horaires souples. Chacun cultive son jardin.

À niveau de vie égal, une distinction fondamentale s’opère entre ceux qui travaillent loin 

de leur domicile (la majorité des actifs et des étudiants) et ceux qui ne s’éloignent guère de leur 
résidence,   s’intègrent   bien   moins   à   la   vie   de   l’agglomération   mais   en   revanche   participent 
davantage à la vie locale, principalement les femmes sans profession, les enfants, les retraités, les 
commerçants, les travailleurs des services locaux.

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Dans l’ensemble, les évolutions contradictoires des banlieues et les violentes atteintes 

architecturales, urbanistiques, sociales, culturelles dont celles-ci ont été victimes ont généré un 
milieu propice à l’irruption de graves difficultés sociales. S’il est un tissu urbain qui incite à 
réprouver   l’urbanisation   tentaculaire   de   notre   époque,   c’est   sans   doute   en   premier   lieu 
l’«univers» des banlieues avec: 
- ses grands immeubles collectifs d’habitation, ses barres horizontales, ses chandelles et tours, la 
faiblesse des dessertes commerciales et des services de première nécessité, une distribution plus 
que parcimonieuse (avare) d’espaces verts et de jeux ou de loisirs; 
- construits en toute hâte pour répondre aux besoins gigantesques des grandes agglomérations, 
avec un souci de confort moderne encore inconnu ailleurs, il est vrai, ces bâtiments manquaient 
néanmoins – en dépit d’une salubrité certaine – d’un environnement convivial; 
- dotés d’un minimum d’équipements, ils permettaient à des ménages aux revenus modestes ou 
moyens de s’abriter, dans la mesure où des politiques d’habitat social offraient encore – dans les 
États développés – des aides au loyer.

Les échecs successifs et les effets déstructurants – spatiaux et sociaux – ont concentré 

dans les banlieues les  problèmes sociaux  les plus aigus de notre époque: chômage, pauvreté, 
marginalisation   affectent   d’importantes   catégories   de   la   population,   en   majorité   d’origine 
étrangère, dans les États avancés d’Europe et d’Amérique. Il n’est donc pas étonnant de constater 
que   ces   banlieues   soient   devenues

 des   foyers   d’explosion   sociale.

4. LA FRANCOPHONIE 

À partir des années soixante, la notion de  francophonie  s’est peu à peu imposée, non 

sans équivoques ni résistances. Pour les uns, la francophonie repose sur le sentiment d’appartenir 
à une communauté que fonde l’usage d’une langue, le français. La francophonie est une réalité, 
qui   ressort   du   constat   qu’il   existe   maintenant,   par   le   hasard   de   l’histoire,   des   groupements 
d’hommes parlant français sur tous les continents. En 1992, on estimait qu’il y avait dans le 
monde 104 millions de francophones, auxquels il faudrait ajouter 54 millions de francophones 
occasionnels.

La langue française n’est donc plus la propriété exclusive du peuple français: les Français 

sont même minoritaires parmi les utilisateurs du français. Cependant, la dispersion francophone 
vient conforter l’ambition de ceux qui veulent maintenir la langue française à son rang de langue 
internationale:   on   insiste   alors   sur   l’unité   du   français.   À   l’inverse,   le   désir   d’autonomie   et 
d’affirmation culturelle de chaque groupe francophone tend à faire émerger les particularismes: 
on découvre alors la diversité des français.

La   réalité   francophone   est   mouvante.   Dans   un   certain   nombre   de   pays   réputés 

francophones,   le   français   est   une   langue   occasionnelle,   utilisée   dans   des   circonstances   de 
communication particulières et qu’on abandonne ensuite pour revenir à la langue maternelle ou 
pour passer à une autre langue d’usage. On peut distinguer dans la francophonie 4 grands types 
de situation géolinguistique: 

les pays de français langue maternelle (Europe et Canada francophones); 

les pays créolophones, où le français est langue officielle ou langue d’usage, plus ou moins 
familière à l’ensemble de la population (Antilles, Haïti, Guyane, Réunion, Seychelles); 

les   pays   où   le   français   est  langue   de   communication   usuelle  pour   une   fraction   de   la 
population et parfois langue officielle (Afrique noire, Madagascar, Maghreb, Liban); 

7

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enfin, les  îlots francophones, où le français, utilisé par des groupes limités ou dans des 
situations précises, se maintient cependant avec plus ou moins de vitalité (Moyen-Orient, 
Europe orientale, péninsule indochinoise...).

 - En Europe, la frontière linguistique qui sépare les régions francophones des régions de langues 
germaniques n’a pratiquement pas varié depuis sa fixation: elle recouvre la limite d’extension du 
latin. Soutenu par des contacts multiples avec la France, le français est solidement installé en 
Belgique, au Luxembourg et en Suisse. 
 - Au Canada, presque 1/4 de la population se déclare de langue maternelle française. Mais les 
petites communautés francophones isolées dans les provinces de l’Ouest résistent mal à la force 
d’attraction de l’environnement anglo-saxon. En revanche, le Québec et l’Acadie ont affirmé 
avec éclat leur identité francophone.
 - Les pays créolophones sont les vestiges du premier empire colonial français. Le français est la 
langue de l’administration, des pouvoirs, de l’école, de la modernité, de la communication avec 
l’extérieur.

Pour beaucoup d’observateurs, cependant, le français est en déclin dans le monde. Il n’est 

pratiqué que par environ 2% de la population de la planète et semble faire pâle figure quand on 
constate la mondialisation de l’usage de l’anglais. Dans beaucoup de pays, le français a perdu 
son   statut   de   langue   étrangère   privilégiée.   Pourtant,   en   chiffres   absolus,   il   connaît   une 
progression constante, avec des succès réels dans les pays arabes et en Afrique anglophone. 
L’éclatement   du   bloc   soviétique   a   permis   de   découvrir   la   vitalité   de   la   francophonie   en 
Roumanie.

5. LE NOUVEAU MILLÉNAIRE  sera … technologique !

2001:  nouvelle année, nouveau siècle, nouveau millénaire. Contrairement au passage à 

l’an   mil,   qui,   au   dire   des   historiens,   avait   suscité   une   vague   de   frayeur   à   la   crainte   d’une 
hypothétique apocalypse, l’entrée dans ce nouveau millénaire se passe plutôt bien, merci.

Pour la majorité des industries, le XXI

ème

  siècle sera résolument technologique. Nous 

sommes   tous   promis   à   un   avenir   où   la   haute   technicité   se  fondra   toujours   plus   dans   notre 
quotidien. Un futur qui sera aussi celui de plus de temps libre pour les loisirs et la culture, de la 
prédominance   de   l’homme   sur   les   technologies,   d’une   gestion   plus   vigilante   de   notre 
environnement, d’une recherche de la meilleure qualité de vie possible. 

Autant   de   sujets   sur   lesquels   des   perspectives   immenses   s’ouvrent   à   l’humanité   en 

général… et aux mille hommes de science, qui créent tout ce qui fera la magie de notre vie 
quotidienne de demain. Plus que jamais, en ce début de XXI

ème

 siècle, le métier d’ingénieur est 

un très beau métier. 

A: L E S    M É D I A S

1 Généralités sur les médias
L'ensemble de techniques contemporaines permettant à un acteur social de s'adresser à un 

public extrêmement large. Dans leur état actuel, les médias comprennent: 
- la presse écrite, - l'afiche, - le cinéma, 
- la radio-difusion, - la télé et l'internet qui risque de provoquer une rev dans les médias. 

Sur leur forme actuelle, il s'agit de techniques caractéristiques du XX

ème

s. Elles sont nées 

dans   les   sociétés   industrialisées.   On   pourrait   donc   considérer   que   l'industrialisation   est   une 

8

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condition nécessaire à leur implantation. Cependant, on constate de nos jours, que dans les pays 
en voie de développement elles précèdent l'industrialisation. Ces techniques se développent à 
partir de 1930. Jusqu'à cette date on note le rôle croissant de la presse écrite.  La presse écrite 
étant conçue elle-même spécialement comme un moyen d'information politique. Mais au cours 
des anées '30 la presse écrite est doublée  d'autres techniques: la radio, le cinéma parlant; la 
concurrence de ces autres moyens détermine des changements dans la presse écrite. Celle-ci est 
obligée d'adopter des formules nouvelles fondées sur le contact direct avec un public de plus en 
plus large. Ces  changements  sont: l'apparition des quotidiens très rapides et le dévéloppement 
des magazines.

Toujours au cours des '30 on enregistre la mise au point de la télé, le contact avec le 

public. L'intérêt pour les médias dans les anées '30 est motivé pour une grande partie par leur 
éfficacité dans des domaines tels que la publicité et la propagande politique. Dans les années 
'50-'60 on fait des recherches qui concernent 5 domaines: 
- l'identite des émetteurs, - les études de contenu, - études sur l'audience, 
- sur les effets de la communic et - sur chaque médium prit séparément. 

Les 5 secteurs de recherche correspondent à la question bien-connue: 

qui dit quoi? par quel 

canal? à qui? et avec quels effets?

  En ce qui concerne les émetteurs les problèmes qui se posent 

portent sur leur identité, sur leur organisation, sur les relations qu'ils entretienent entre eux et sur 
les   problèmes   économiques   qu'ils   rencontrent.   D'une   manière   générale   on   a   pu   reveler   une 
tendance forte à la concentration (les petits journaux sont incorporés, "mangés" par les grandes). 
La   tendance   contraire,   de   déconcentration,  peut   être   perçue   notamment   dans   la   production 
cinématographique et d'une manière plus générale, culturelle. 

2 Le public:     En général chaque médium connaît son public quant à l'âge, au sex, la 

catégorie socio-profesionelle. Le plus souvent, ils mènent des enquêtes sur l'audience, ce qui leur 
permet   de   suivre   l'évolution   du   public.   Ces   enquêtes   prennent   la   forme   de   matériaux 
publicitaires.  Les analyses de public  montrent  que dans  les sociétés industrielles  les médias 
touchent la quasi-totalité de la population. La consommation moyenné en matière des médias se 
situe en moyenne aux Etats Unis et dans les pays développés de l'Europe à environ 2h et démi de 
télé par jour et par personne. En même temps, on constate un chevauchement entre l'audience des 
divers médias pour un même public =) un même public ne consomme pas seulement un médium. 
On a pu même affirmer que pour qu'un individu soit un gros consommateur d'un médium, il est 
important qu'il soit consommateur d'un autre médium. Cependant, il y a des différences dans la 
consommation médiatique selon les âges, le sexe et les catég socio-profesionnelles. Ainsi, la tété 
a une domaine famille, le cinéma une orientation jeune et la radio attire un public féminin. Alors 
que les magazines se partagent le public: elles pour elles, ils pour eux. 

Par contre, la presse quotidienne est plûtot orientée par les hommes, et la différentiation 

sociale du public des différents médias rappelle en quelque sorte celle de l'éléctorat. Un autre 
problème se pose: Est ce que le public est totalement adhérent au contenu de la communic et aux 
médias qu'il fréquente? Est-ce qu'ils sont totalem subordonnés? De toute façon le niv cult du 
public joue un grand rôle dans le phénom de consommation des médias. 

3Le message et le médium: Dans l'analyse de médias, les contenus jouent un rôle très 

important.  L'analyse de contenu  se  définie  comme une étude systématique et quantitative de 
contenu manifeste de la comminication. Dans le champ de la communication de masse on s'est 
attachée sourtout à reveler les différences et les concordances entre l'univers décrit par les médias 
et l'univers réel de l'audience. D'une façon générale, ces analyses ont conduit à mettre en lumière 
la conformité de certains types de messages de médias, avec de stéréotypes sociaux, moraux et 

9

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culturels divers. Le médium les recherches portant sur chaque médium ont permis de développer 
une bonne connaissance des conditions concrètes de la réception et des répercursions à court 
terme sur le public concerné. Ces études ont abouti à l'idée selon laquelle le médium serait le seul 
facteur véritablement déterminant dans le processus de communication. La formule consacrée 
pour décrire cette réalité c'est le médium. Ainsi, le médium apparaît comme déterminant exclusif 
de l'évolution  socio-culturelle dans son ensemble. Il est vrai que les médias ont accompli à 
l'échelle sociale de grands boulversements, mais la tendance actuelle est de considérer que les 
médias représentent seulement un facteur de renforcement des conditions existentes. 

La presse écrite:   À la fin des anées '80 la presse comptait au total environ  25.000 

journalistes, dont:
-  3/4 travaillaient dans la presse écrite, 
- environ 15% l'audio-visuel, 
- le reste dans les agences. 

En principe les journalistes n'ont pas une formation précise bien qu'il y ait des écoles qui 

préparent journalistes. Environ 65% des journalistes ont des études supérieures, mais elles même 
plus ne sont pas strictem exigées. Ce qui est remarquable dans cette professio c'est que les 
techniques de travail ont connu une mutation sans précédent au cours de dernier quart du siècle. 
Pour cette per la Fr compte dans la 
a)  presse quotidienne  108 journaux, de style varié, on peut trouver de grands journaux d'inf 
générale (Le Monde), des public spécialisées (La Croix, Les Echos, Le quotid du médicin), à côte 
d'eux   les   quotid   de   province   (Ouest   France,   L'Ardennais).   Sur   les   108   titres   de   la   presse 
quotidienne, 10 journaux sont édités à Paris et environ 75 dans les régions. 
b)  la   presse   périodique:  avec   des   parutions   hebdomadaires,   bi-mensuelles,   mensuelles, 
trimestrielles. Elle conaît une grande diversité de contenu, de public et de présentation. Nous 
avons   des   périodiques   de   grand   public   (Paris   Match,   L'Évenement   du   Jeudi),   périodiques 
spécialisés pour les divers professions, divers milieux, divers hobbys (Moto revue). Dans la 
presse périodique il y a plus de 1500 titres mensuels, environ 700.000 trimestriels; il faut ajouter 
à ces chiffres beaucoup des publications éphemères. 
c) la presse d'entreprise: Connaît un développ remarquable depuis 25 ans et crée des emplois. 
Elle s'articule sur la vie économique et sociale de l'entreprise. Son public c'est le personnel même 
de l'entreprise à tous ses niveaux, depuis le PDG jusqu'aux ouvriers. Son rôle consiste à faire 
circuler l'information à l'intérieur de l'entreprise, à développer la communication entre ses divers 
compartiments où entre les diverses filiales et la maison-mère, à encourager l'esprit d'equipe, le 
sentiment d'appartenance à un group distinct. Le journal d'entreprise s'adresse à un public ciblé, 
le personnel d'une collectivité locale, d'une firme, dont il réalise le support de communication 
interne. Cela peut être journal sur papier, j. vidéo, j.téléphonné. 

Apres la II

 

 

-ème

    GM

 

 : En 40 ans la presse parisienne a perdu la moitié de ses vecteurs et le 

phénomène se poursuit. Seule exception, le quotidien Le Monde qui monte lentement de 2% par 
an et Le Parisien. Par contre, sont en baisse, des quotidiens bien cotés comme Le Figaro qui a un 
taux   de   -2%,  Liberation,  France   Soir.  Les   quotidiens   régionaux  même   s'ils   rencontrent   de 
nombreuses difficultés résistent mieux à la dégradation. Ils disposent des stratégies spécifiques: 
-  une modernisation précoce:  des techniques de fabrication plus efficaces, la fidélisation des 
lecteurs; 
- certains grands quotidiens de province ont monopole de la presse dans leur zone. Le bilan 
montre, pourtant, que la presse régionale est elle aussi en perte de vitesse. La France comme 5

-ème 

puissance mondiale occupe le 31

-ème

  rang en matière de presse quotidienne avec environ 200 

10

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exemplaires pour 1000 habitants. Alors que le Japon a presque 3 foix plus d'exemplaires pour 
1000 habitants; l'Allemagne, L'Angleterre et la Belgique 2 foix plus. 

Les causes de ces baisses:

-  La concurrence de  

 

 la télévision:

 

   en effet le déclin des quotidiens s'est accéléré à partir des 

anées '70 -l'époque du développement spectaculaire du reseau des télévision. Mais cette rivalité 
n'explique pas tout, car l'audio-visuel a connu un développement tout aussi explosif au Japon et 
dans d'autres pays européens. 
-  Le prix des ventes. En France on trouve les quotidiens les plus chers à cause des coûts de 
fabrication très élevés. Le prix de papier en hausse forte vers la fin de l'interval explique le prix 
élevé des journaux. 
-   Mais   il   faut   ajouter  le   retard  de   la   France   en   ce   qui   concerne   les   modernisations   des 
installations et l'utilisation de l'informatique. 
- La mauvaise organisation des reseaux de distribution. En France on enregistre environ 35% de 
journaux   invendus.   Il   semble   très   important   de   servir   le   client   près   de   chez   lui:   (ex   par 
l'installation des distributeurs automatiques, distribution au domicile). 
Les périodiques: 

40% des journalistes en France travaillent dans la presse périodique, la France est le plus 

grand   consommateur   mondial   de   magazines   avec   plus   de   1300   de   magazines   pour   1000 
habitants;  2 foix plus  que l'Angleterre, l'Italie, la  Suisse;  4 fois plus  que  l'Allemagne. Cela 
s'explique par la qualité et l'intèrêt de ces journaux, mais aussi par une certaine mentalité. A 
l'intérieur de la presse périodique on trouve  des périodiques d'information: des hebdomadaires 
illustrés, d'actualité générale et des news magazines; des publications spécialisés (pour les loisirs, 
hobby); presse économique, technique, profesionnelle.

Les périodiques d'information et la presse technique et professionnelle et économique 

sont en forte croissance aussi que les publications d'information, loisir, bricolage:  Le Nouvel 
Observateur, Le News Magazine, L'Express
. Au début des '80 on avait l'impression que le marché 
de ces types de publications est saturé et que toute tentative de création d'un autre titre serait 
vouée à l'échec. Cette idée a été contredite en 1984, par la création de l'Evénement de Jeudi, qui 
a réussi à conquerir son public sans nuir aux autres. Les autres ont dû adapter les programmes en 
changeant  leurs formules. Ils ont  fait  des campagnes  de promotion.  A la  fin  des '80,  ces 3 
hebdomadaires   étaient   en   hausse.   Les   hebdomadaires   d'actualité   générale   comme  Le   News 
Magazine
 ont connu des difficultés et ont dû s'adapter. Paris Match enregistre une baisse de son 
public mais garde son impact.  VSD  et  Jour de France  soubissent des refontes de formules et 
peuvent ainsi remonter. Par contre, des titres plus anciens on plus populaires comme La Vie, Le 
Pélérin,  France   Dimanche,  Ici   Paris
,  figés  dans   leur  formules  connaissent   des  difficultés  à 
consever leur public.  VSD = "Vendredi, Samedi, Dimanche".
La presse spécialisée grand public  La presse TV 

Répresente un quart du marché des magazines: 14 hebdomadaires et plus de 12 millions 

d'exemplaires à la fin des '80. Ce type de presse a connu une évolution fulgurante. En 3 ans elle a 
gagné près de la moitié de son public. Cette évolution s'explique par: 
- la multiplication des chaînes de télévision; 
- la progression de l'équipement des familles notamment par l'achat du magnetoscope, de TV; 
- l'adaptibilité de ce type de publication ce qui leur a permis de progresser sens affecter les autres 
publications. La presse TV touche environ un ménage sur deux. 
Presse de loisirs et de style de vie 

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Des magazines de publications scientifique. Nous avons des revues de très bonne qualité: 

GéoLire. Il y a aussi Science et AvenirÇa m'intéresse. Ce secteur commence à se tasser. On a 
aussi  la   presse   musicale  (des   revues   de   rock,   Talk   et   Folk,   Best,   Jazz   magazine,   les 
Inrockutibles). 
Magazine populaire et féminine 

L'évolution de Femme actuelle montre bien le développ de ce type de publication. Elle a 

été crée par un group allemand Axel-Garret et a été lance en 1984. En 2 ans cette revue grimpe à 
la tête et compte de plus de 2 mil de lecteurs.Un autre group allemand Bauer lance à la même 
époque la revue  Maxi  avec success. On a aussi des titres plus anciens qui se maintiennent: 
Femme. Par contre la presse sentimentale est en baisse. La presse des jeunes passe de crise en 
crise, l'exception quand même des titres à caractère éducatif (ex.Tobogan) 

Le groupe de la presse  

La phénomène de concentration de la presse s'est développé au lendemain de 1918 par le 

rachat des publications en difficulté par des journaux plus puissants. Le phénomène n'a cessé de 
s'accélerer et a abouti à la constitution d'un véritable empire de presse; à partir des 1970 le 
phenomène devient plus grand. Depuis 1980, le phénomène de concentration débouche sur les 
multimédias. La stratégie des groups consiste non seulement à racheter tel journal quotidien ou 
périodique, mais à se diversifier dans d'autres secteurs: production audio-visuelle, édition libre, 
nouveaux médias qui réunissent l'informatique et les télécomunications.  Certains d'entre eux 
détiennent des bancs de donnés et diffusent des journaux télématiques. 
Le groupe Hersant 

Disposait à la fin des '80 de 4 quotidiens nationaux (Le Figaro, L'Aurore, France Soir et 

France Turf). Dans  l'audio-visuel  il détient 25% du capital de  La Cinq, dont Robert Hersant 
partage la direction avec Silvio Berlusconi. Le groupe contrôle égalem le reseau de radio Chique 
FM
, possède l'Agence Générale de Presse et d'Information (AGPI) et 9 imprimeries en province. 

Le groupe Hâchete 

Possède un puisant secteur d'édition, mais il a aussi un puissant  secteur-presse  appellé 

Hâchete-Presse sous la direction de Daniel Philipacchi. Possède aussi diverses sociétés groupées 
sur l'ancienne France Edition et Publication qui publie 21 périodiques divers. Le gr détient aussi 
la   majorité   des   actions   du   quotidien  La   Provençale.   Dans   la   radio   il   possède  Europe   en 
Communication
; dans le cinéma Hâchete Premier et dans le reseau cablé Hâchete-Cable HMR
Le groupe Philipacchi

Il a une participation au gr Hâchete - 41%, le reste de son capital est partagé avec d'autres 

actionaires. Il concerne un puissant secteur de presse dont le fleuron est  Paris Match  et une 
dizaine d'autres publications. Le gr occupe la seconde position dans le secteur télématique et 
contrôle une chaîne de radio  Skyrock. Dernièrement il se lance dans la production télévisuelle 
avec Vision Sept, Match Sept, Film Office.
Les Editions Mondiales 

Dirigé par Antoine de Clairement  Touerre?  est constitué autour de publications comme 

Nous Deux, Intimité. Le gr contrôle plusieurs autres périodiques: Télépoche, Grand Reportage et 
2 publications en Belgique. Dans l'audio-visuel les EM ont crée 3 sociétés:  Le Revcon Film, 
Multimédia, Télévision
. Ils ont des activités d'imprimerie, distribution, transport.

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La radio et la TV

Ne consacre q'une partie réduite de leur temps d'antenne à l'information (France info). 

Ceci est assez remarquable d'autant plus que c'est surtout par elles que le public se tient au 
courant.   L'information   audiovisuelle   représente   en   effet   les   nouvelles   immédiates,   chaudes, 
présentées dans leur essence, car la radio et le Tv vont à l'essentiel, laissant souvent à la presse 
écrite le soin de les approfonder et de les mettre de la nuace. Malgré le poids de l'inf audiovis 
13% seulement des journalistes travaillent devant le micro et le caméra, La création du PAF 
(Paysage  Audiovisuel   Français)   au   milieu   des   années   '80   n'a   pas   fourni     autant   d'emplois 
nouveaux qu'on a esperé. Les quelques mille radios  privées n'ont embauché  qu'environ  800 
permanents supplémentaires. Dans la Tv la rédaction de Canal Plus, de  La 5  ou de  La 6  sont 
moins nombreuses que celles des Télév classiques. Les Tv locales sont en nr de 3, localisées en 
Savoie, à Toulouse et à Lyon. Ce-sont elles qui vont créer des nouveaux emplois. 

La   Radio   du   secteur  privé:  4   stations   périphériques   principales   dehors  du   teritoire 

français sont écoutées en France: - Radio  Télé Luxembourg (RTL); - Europe 1; 

     - Radio Montecarlo- Sud Radio. 

Outre   leur   activité   radiofonique,   ces   sociétés   privées   mennent   une   politique   des 

diversifications vers la télévision, le cinéma, l'édition, la presse et l'affichage. Les radios privée 
locales: 
- sont en regression; - les stations lilliputiennes, au matériel du qualité douteuse qui avait connu 
un certain essort aux premières heures du PAF sont en perte de vitesse; 
-   de   nos   jours   les   radios   de   la   bande   FM   se   caractérisent   par   un   double   phénomène: 
professionalisation et concentration. Sur les 143 fréquences autorisées en 1984, moins de 1000 
subsistaient 10 ans plus tard. Le marché est dominé par 8 réseaux d'envergure nationale émettant 
par satéllite et les plus imps n'ont pas tardé à bousculer la quiétude des stations périphériques 
(NRJ -Nouvelle Radio Jeune, Nostalgie, Fun, Skyrock, Kiss FM, Europe2, Pacific, RFM) 

L'informatio radio c'est le secteur le plus important, mais les radios ne lui consacrent 

que 12 à 28 % sur les grandes stations périphériques (à l'exception de  Fr info). Alors qu'elles 
consacrent 28-40% du temps à la musique et 18-22% à la publicité. Sur les postes périphériques 
l'inf constitue cependant, avec les émissions des variétés en direct, l'essentiel des programmes. 
L'inf est donée surtout dans la matinée de 7-8:30h quand l'audience de ces radios atteint son 
maximum.   Vis-à-vis   de   la   télév,   les   radios   ont   l'avantage   de   pouvoir   réagir   plus   vite   aux 
événements imprévus, mais l'inf constitue un atout surtout face aux radios locals privées. Les 4 
postes locales périphériques disposent de moyens techniques importants. 

La télévision il y a 7 chaînes sur le petit écran français; - 2 d'entre elles Antenne 2 (A2) et 

FR3 sont des chaînes de services publics dont le budget est allimenté par la redevance payée par 
les ménages, proprietaires d'un poste de Tv. Parmis les chaînes privées, Cannal + est une chaîne 
encodée et financée par le montant des abonnements versés par les téléspectateurs. Toutes les 
chaînes se partagent mais inégalement le gros gâteau de la publicité. 

La publicité a été autorisé sur l'écran en 1968 en France à raison de quelques minutes par 

jour. Depuis, le volume de diffusion des spots n'a cessé d'augmenter. Mais selon le cahier de 
charges, la publicité sur toutes les chaînes ne peut excéder un certain vol de mesages. Sur A2 la 
durée moyenne de la publ est de 23-25 min/jour et de 6min/h sur les ch privées. Les tarifs de la 
publicité sont très élevés: 280 mills F 3 sec pour les passages les plus chers (avant le film de 
dimanche soir). À la fin des années '80 le marché des spots était évalué à 10 milliards F. Avec la 
publicité sont arrivées  les sondages  et avec les sondages, la course à la plus  grande audience. 
Dans la logique de marché qui touche de plus en plus les chaînes, la concurrence se fait toujours 

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plus dure; de cette évolution parlent les transfers de "stars” d'une chaîne à l'autre. Plus de 15 mill 
de   téléspectateurs   attendent   tous   les   soirs   le   journal   télévisé   de   la   20   h.   Les   émissions 
d'information définissent le mieux, l'image, le dynamisme et la capacité de surprendre de telle ou 
telle télév. Mais l'information coute cher et les budgets restreints des certaines chaînes obligent 
celles-ci à innover, à créer des formules inédites, telle la  formule de  journaux mini-format, 
inaugurés par Canal+.
 

Il ya 7 chaînes de télév

- 3 publiques (Antenne 3, FR3, La Sept); 

- 4 privées ( TF1, La Cinq, M6 et Canal Plus);  

Les agences de presse 

Sont des entreprises spécialisées dans la collecte d'inf qu'elles vendent aux différents 

médias: journaux, radio, télé. Au coeur du systéme de communications,  elles jouent un rôle 
discret, mais essentiel. Elles ne s'adressent pas directement au grand public et en conséquence, 
elles sont souvent mécounnues. Elle founissent aux médias des textes de toute nature, mais aussi 
des photos, des illustrations. Il y a plus de 100 agences de presse en France, mais elles emploient 
peu de journalistes environ 7%. Il existe 

 

 3 types

 

  d'agences clasiques:

 

  

1. Les agences télégraphiques, il y en a 3, dites aussi d'information générale. Elles diffusent aux 
médias des informations sur l'actualité quotidienne. Elles ont vocation générale. Elles founissent 
aux abonnés sous  forme de dépêches des informations  de tous  les domaines  de la  actualité 
politique, économique, sport. 
2. Les agences spécialisées se limitent à un domaine précis: culture, économie, environnement, 
sport, justice, politique. Elle vendent au client des articles ”prèts-à-l'usage", publiés. C'est le cas 
d'agences comme: Continental Press ou Justice Express
3.  Les agences photographiques  réalisent des reportages d'actualité dans le monde entier. Ex 
Gramma, Sygma, Magnum. A côté de ces agences purement photographiques, la plupart des 
agences générales disposent également des services photos et d'archives photo.

Les agences d'information générale 
Pour communiquer aux médias la matière I

ère

 dont ceux-ci ont besoin installent chez leurs 

abonnés des terminaux sous la forme de téléscripteur ou d'ordinateurs branchés. 24 sur 24 les 
agences de presse alimentent les salles de rédaction d'un flux continu de nouvelles. Elles sont 
très nécessaires car les entreprises de presse quelque puissantes qu'elles soient, sont incapables 
d'envoyer de correspondants aux 4 coins de la planète. Ni même à l'intérieur d'un seul pays. Cette 
fonction, les grands agences d'information générale, l'exercent aux bénéfice des médias et elles 
sont la source principale de leur information. On distingue 2 types

 

  d'agences d'inf gén:

 

  

1) les agences mondiales dont la vocation est de recueillir l'inf de tous les pays du monde et de 
la redistribuer dans tous les pays du monde. Elles se partagent la planète, mais seulement 4 
méritent vraiment ce titre: Associated Press, United Press International, Reuters (Brit), Agence  
France-Press. 
Autrefois il y avait la Tass (Agence de l'Unoin Sovietique) et Chine Nouvelle.

AFP

 

  est née en 1835

 

  sous le nom Agence Havas Information. La 2

nde

 fois elle est née en 

1944, sous le nom AFP. Son fondateur Charles Louis Havas est le 1

er

 à avoir imaginé le concept 

d'agence, à avoir compris que l'inf avait du prix et pouvait devenir objet d'exchange à condition 
d'étre rapide, complète, fiable. De nos jours, l'AFP emploie environ 2000 collaborateurs, dont 
presque la moitié sont journalistes. Elle possède des bureaux en plus de 150 pays et dans 13 
villes de province françaises. Elle vend ses services à 150 pays. C'est la seule agence mondiale 
francophone mais elle s'exprime en  6 langues:  français, anglais, espagnole, portiguais, arabe, 
allemande.   Elle   diffuse   un   million   de   mots/jour   et   30.000   photos/an.   Pour   resister   à   la 
concurrence,   l'AFP   diversifie   ses   activités   et   elle   a  plusieurs   sections:  AFP   Photo,   AFP 

14

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Economie, Sport. AFP Audio diffuse des flashes d'informations-clé en main/prêt à l'usage pour 
les radios. 
2) Les agences nationales qui ne collectent et ne diffusent que l'inf concernant leur propre pays. 
Presque   tous   les   pays   industrialisés   du   monde   possèdent   leurs   propres   agences   de   presse 
spécialisées dans la collecte d'inf nationale à destination des médias nationaux. La plupart d'entre 
elles soustraient également les nouvelles étrangères fournies par les grandes agences mondiales 
et fournissent parfois à ces agences des inf sur leur pays. Parmi ces types d'agences on peut citer: 
la DPA (Deutsche Presse), Ansa (italia), l'Agence Xin-Hua (Chine Nouvelle). 

L'Agence Centrale de Presse 

C'est la 2

nde

 agence française après AFP. Elle est aussi de taille plus modeste. Elle emploie 

environ 150 personnes dont la moitié sont des jounalistes et diffuse environ 100.000 mots/jour. 
Alors que l'AFP remplie une mission de service publique et dispose du soutient de l'Etat, l'ACP 
est   organisée   selon   la   logique  de   la   rentabilité.   D'ailleurs,   elle   ne   travaille   sans   cesse.   Elle 
s'interrompt 5h durant la nuit. Fondée en 1951, par quelques quotidiens, l'ACP alimente la presse 
regionale d'inf française sous forme de dépêche et d'article prêt-à-l'usage concernant le domaine 
des affaires, les questions religieuses. L'ACP a été racheté en 1987 à la suite de plusieurs années 
de difficulté par le group britanique Maxwell et est devenu MCI (Maxwell Comm Incorporation) 
qui   a   acheté   2/3   des   actions;   1/3   appartient   aux  anciens   proprietaires:  La   Provençale,  La 
Nouvelle République de Centre-Ouest
 et 2 stations de radio: RTL et RMC

Avec son nouveau statut l'ACP s'engage dans la voie de la diversification de ses activités 

et s'ambitionne de pénétrer les marchés nationaux notamment ceux de magazines. L'Événement 
de Jeudi
le Pélerin utilisent déjà, majoritairement, l'inf provenant de l'ACP. D'autre part, l'ACP a 
racheté ses agences associées: APEI /agence d'info pratique;  Opera Mundi -spécialisée dans la 
bande   dessinée,  Mondial   Press  -spécialisée   dans   les   horoscopes,   rubriques   quotidiennes 
féminines. 

Generalités: L'information d'agences doit étre rapide, neutre, exacte. Avant de lancer une 

nouvelle, l'agence commence par vérifier si les sources sont fiables. Cette précaution est à la base 
même de la déontologie du métier et une règle d'or. La source est souvent citée ou déclarée. La 
rédaction d'une dépêche ne laisse aucune place à l'expression des sentiments, ni de jugement. Le 
journaliste d'agence ne signe pas ses articles. Il se contente de rapporter les faites brutes, laissant 
à ses confrères qui travaillent dans les journaux le soin de commentaire. Son article doit être 
complet, concis, froid. Sa mission consiste à mettre en circulation l'inf. Toutes les dépêches sont 
construites selon le même modèle. Le mesage essentiel au début. Les détails ensuite par ordre 
décroissant  d'importance. Ainsi,  ceux qui lisent peuvent  évaluer l'intérêt  du sujet dès la  1

ère 

phrase. 

La Charte des Journalistes  comprend la déontologie du métier, formule les devoirs 

professionnels des journalistes. Elle a été rédigée 1918 et revisée en 1938. C'est le plus ancien 
texte de ce genre du monde. Mais elle n'engage que les org-s que l'ont signée. Le contenu:

 

  Un

    

journaliste digne de son nom:  1)  prend la résponsab de tous ses écrits; tient la calomnie, les 
accusations sans preuves, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelle. 
2) ne reconnaît que la jurisdiction de ses paires. 3) n'accepte que de missions compatibles avec la 
dignité professionnelle.  4)  s'interdit d'invoquer un titre pour une qualité imaginaire, d'user de 
moyens déloyaux pour obtenir une inf ou surprendre la bonne foi de quiconque. 5) ne touche pas 
d'argent   dans   un   service   public   ou   un   entreprise   prévée   où   sa   qualité   de   journaliste,   ses 
influences, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées. 6) ne signe pas de son nom des 
arts de reclames commerciales ou financières. 7) ne comet aucun plagiat, cite les confrères dont 

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il reproduit un texte. 8) garde le secret professionnel. 9) n'use pas de la liberté de la presse dans 
une intention intéressée. 10) revendique la liberté de publier hônnetement ses informations et ne 
confond pas son rôle avec celui de policier. 

Media au niveau de l'an 2000

Si 2 décennies plutôt les Français ne disposaient que de quelques chaînes de Tv et de 4 

radios "grandes ondes" les années 2000 s'ouvrent sur un paysage profondément transformé. 

La presse quotidienne  Dans la presse écrite, les années '80, sont ceux de l'explosion des 

magazines, notamment des hebdomadaires. Dans les 20 années suivantes, on a vu s'amorcer un 
développement vertigineux des mensuels spécialisés, qui se comptent par milliers sans que les 
hebdomadaires baissent.

 

Au contraire, c'est la presse quotidienne nationale qui paye les frais de 

ce mouvement. En effet, une étude de l'Association Mondiale des Journaux, réalisée en 1998, 
montre que tandis que l’achat des journaux est en hausse dans la plupart des 88 pays concernés 
par l'enquête, après une longue période d'érosion de la lecture, la France était en train de subir 
une nouvelle baisse d'environ 2%. 
            - Si en 1973, 55% des Français lisaient leurs quotidiens, 
            -     en 1981 ils n'étaient que 46% et au début des années 
            -         1990, leur proportion se situait au-dessous de 43%. 

La baisse a concerné toutes les catégories sociales, excepté les agriculteurs et elle a cessé 

au   moment   des   grandes   révolutions   (Guerre   du   Golf,   Kosovo,   les   élections).   À   toutes   ces 
occasions, elle a rendu de réels services à la population tout en montrant de même sa force et ses 
faiblesses. La baisse du taux du lectorat est plus sévère chez les jeunes puisque 

-

 

20% 

seulement de 15-25 ans lisent contre 35% un quart de siècle avant; 

-   alors   que   la   proportion   atteint  53%  chez   les   personnes   à   la   retraite 

(contre 68% en '75). 

Les premiers 10 quotidiens dans l'ordre de leur tirage et de leur pénétration sont: 

- L'Equipe, Le Monde, Le Parisien, - Le Figaro, La Libération, Les Echos, 
- France Soir, - La Tribune, - L'Humanité, - La Croix. 

Les quotidiens régionaux les plus lus: 

- West France,  - Le Parisien, - Le Progrès, - La Voix du Nord, - Sud-Ouest, - Nice Matin, 
- Le Dauphine Libéré, - La Nouvelle République, - La Dépêche de Midi, - La Provence. 

Au niveau des années '80 dpv de la lecture des journaux,  les Français  occupaient leur 

place derrière  les Norvégiens et les Japonais. Au sein de l'UE même, les Français se situent 
derrière la Gr Bretagne, l'Allemagne, Les Pays Bas dpv de la lecture des journaux quotidiens. Il y 
a en France 6 quotidiens nationaux, 12 en Allemagne, 9 aux Pays Bas, 8 en Belgique, 7 en Italie. 
Les pays où l'offre télévisuelle est la plus riche sont aussi les pays où les quotidiens sont les plus 
lus. En France 40% des personnes connectées au câble, satellite ou internet lisent aussi la presse 
quotidienne régionale contre 31% de la population totale. 

Les causes

 

  de cette baisse d'intérêt

 

  pour la presse quotidienne: 

les prix élevés des quotidiens français par rapport à ceux des autres pays. En Europe, seulement 
les journalistes d'Italie et Suisse sont les plus chers; 
- mais la raison principale consiste dans la préférence des Français pour les magazines et ils en 
sont les plus fameux fournisseurs du monde. On compte 3000 titres et le nombre s'accroît, leurs 
taux de pénétration s'élèvent à environ 95% sur les personnes âgées de plus de 15 ans. En 1998 
ont été crées 350 titres nouveaux et l'année suivante, à ces publications s'ajoutent en nombre très 

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élevé,  les publications administratives  et celles des groupements et des associations,  dont le 
nombre total est estimé à plus de 50 mille. 

Les hebdomadaires  

 

 régionaux

 

   connaissent  une baisse d'intérêt, ils sont  lus  plutôt en 

milieu rural et sont recherchés plutôt par les femmes. Les hebdomadaires de 

 

 la TV

 

  occupent la 

I

ère

 place; ils sont nés avec la Tv, ils ont grandi avec elle. Depuis 1981, le nr de titres a triplé, en 

même temps que leur diffusion s'approche de 20 millions d'exemplaires/semaine. Ils occupent un 
quart de dépenses médiatiques des ménages. Si on prend les 12 hebdomadaires les plus lus on 
découvre que 7 d'entre eux sont des magazines de Tv: 
- Tvmagazine, - Télé7jours, - Femme Actuelle, - TéléStar, - TéléLoisirs, 
- TéléPôche,    - Tvhebdo,   - Femina hebdo,     - Voice,      - L'Equipe magazine, - TéléZ. 

La Communication d'Entreprise

Journal d'entreprise

Généralités

 

 :   Il n'y a pas actuellement d'entreprise, d'organisation ou d'administration, qui 

ne possède un ou plusieurs moyens de communication. La communication est essentielle pour la 
bonne marche de l'entreprise, pour son efficacité et pour son rendement économique; elle est 
également essentielle pour le dialogue entre divers compartiments d'une entreprise et pour éviter 
les problèmes. La communication d'entreprise est devenue une nécessité à partir du moment où 
se sont développées des entreprises modernes. La complexité de l'organisation de l'entreprise 
moderne risque de créer des cloisonnements étanches, ce qui peut entraîner une méconnaissance 
de   l'autre   et   de   l'entreprise   dans   son   entier;   et   le   manque   de   communication   engendre   un 
sentiment d'isolation, de frustration. 

La   communication   d'entreprise   comprend   actuellement   une   gamme   large   de   moyens 

depuis la lettre et le bulletin d'information jusqu'à la TV interne et aux cites d'internet passant par 
la radio, l'écoute des cassettes audio et vidéo et le cinéma. Chacun de ces moyens présente des 
avantages, mais aussi des inconvénients et les moyens récents les plus sophistiqués ne sont pas 
nécessairement les plus efficaces. Le moyen le plus répandu est le journal d'entreprise, le plus 
souvent   hebdomadaire   ou   mensuel,   plus   rarement   quotidien.   Il   prend   la   forme   de   publicité 
destinée aux clients, mais se développe également une vraie presse interne. En France, la presse 
d'entreprise compte de milliers de postes fixes rémunérés au niveau de la grande presse et parfois 
au-dessous; elle compte de milliers de titres et plus de 15 millions  de lecteurs  assidus.  Les 
perspectives de développement de ce type de presse sont immenses. Il y a un problème: la presse 
d'entreprise n'a quand même pas une reconnaissance officielle comme outil de communication à 
part entière. L'unique raison invoquée est la qualité, parfois inégale.

Dans les conditions où chaque entreprise aspire à avoir sa  marque propre,   la presse 

d'entreprise peut apporter une grande contribution. Une entreprise est un être vivant, elle a une 
personnalité à elle,  une empreinte  qui fait d'elle une entité unique et qui devrait contribuer à 
forger l'identité, le sentiment d'appartenance des hommes et des femmes qui la font vivre tous les 
jours.   Quoique   les   intentions   qui   président   la   création   d'un   journal   d'entreprise   soient 
généralement louables, la mise en oeuvre laisse souvent à désirer. 

Les défauts de cette presse et les reproches:

- le ton excessivement publicitaire;  - textes longs et titres peut accrocheurs; 
- sujets mal définis, idées imprécises, maquette fade; - iconographie sans intérêt, fabrication 
bâclée; 
- méconnaissance des contraintes  de réalisation  et de fabrication; - un problème de moyens 
matériels.

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La typologie du journal d'entreprise:

Il y a 3 grandes catégories de presse d'entreprise: 
1. publications exclusivement internes2. journaux à usage essentiellement externe
3. médias de type mixte, diffusés à la fois en interne et en externe.

Le Journal Interne: dans  les pays  anglophones on  l'appelle "house organ". C'est le 

support de communication spécifique, réalisé à l'intention exclusive des membres du personnel 
d'une  entreprise.  Il   est   un   outil   d'information   susceptible   de   véhiculer   des  messages   précis, 
relatifs   à   la   vie   de   l'entreprise,   en   direction   d'un   lectorat   parfaitement   ciblé.   Sa   vocation, 
l'information   interne,   en   fait   un   instrument   précieux   de   rapprochement   des   catégories   de 
personnel de la société. D'autant plus, sa conception exige diplomatie, imagination et savoir-
faire.

Le Journal Externe: est une sorte d'ambassadeur de la société émettrice, un porte-parole 

chargé de maintenir un contact régulier avec les différents composants de l'environnement auquel 
il s'efforcera d'expliquer la stratégie de l'entreprise et de la vie de l'entreprise. C'est presque 
exclusivement que par son intermédiaire le fournisseurs, les partenaires financiers, les pouvoirs 
publiques, les prospectes (=clients possibles, virtuels) et même les étudiants, entretiennent avec 
l'entreprise une relation étroite. Le journal  externe n'est à priori soumis à aucune contrainte 
particulière, il représente à l'extérieur la marque de l'entreprise et il se trouve investi de l'énorme 
responsabilité d'engager la réputation de celle-ci sur tous les fronts.

Le Journal Mixte: théoriquement, il combine les avantages des 2, mais en réalité, le plus 

souvent, c'est un journal externe diffusé en interne. C'est un produit hybride, un support ambigu 
qui devient trop souvent une sorte de "fourre-tout". Cela pourra être, en théorie, une formule 
idéale, mais les journalistes ne savent pas toujours cibler leur public.

Fonctions du journal d'entreprise 

Celui-ci est capable de fournir une multitude de fonctions variables d'une société à l'autre:

1. Le rôle du journal interne:
- informer le personnel; - motiver les collaborateurs; - développer le sentiment d'appartenance à 
l'entreprise; 
- valoriser les "savoirs-faire", les expériences;
- décloisonner (la fermeture, l'incommunication, le clivage entre l'administration et le reste du 
personnel; le journal peut détruire ces barrières de la communication et de donner la parole à tout 
le monde);
- expliquer la stratégie de l'entreprise; - la fonction formative.
2. Le journal externe: 
- la communication externe est plutôt une communication de rayonnement, une communication 
institutionnelle.
- sa fonction principale est de donner à l'entreprise une image valorisante;
- séduire  ⌡
- fidéliser⌡ le cercle des relations de l'entreprise, car l'entreprise ne vit pas
- élargir  ⌡       dans l'autarcie.

La charte déontologique 

 

 de l'UNION des journaux et des journalistes d'entreprise de FRANCE

 

 

L'UNION se définie comme "l'interprofession du journalisme et de la communication 

dans l'entreprise" et elle possède une charte déontologique, dont l'article 4 définie les "devoirs" et 
droits moraux du communicant dans l'entreprise. Les devoirs:

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1. "Le communicant dans l'entreprise doit produire, vérifier et développer une information vraie, 
honnête et transparente, claire et crédible; doit respecter l'honneur et la dignité des émetteurs, 
comme celle des destinataires de l'information; l'information doit donc être signée, à fin que 
chacun de l'entreprise sache toujours qui parle."
2. " Le communicant dans l'entreprise doit respecter son code d'éthique aussi bien dans le cadre 
de ses relations avec ses dirigeants que dans le cadre de ses relations avec ses collaborateurs et 
avec les salariés de l'entreprise."
3.  "Il   doit   s'efforcer   de   cibler   sa   démarche   de   communication,   de   ne   pas   mélanger   la 
communication externe de la communication interne; doit valoriser et de respecter la culture de 
l'entreprise,   ainsi   que   l'ensemble   des   microcultures   qu'elle   englobe;   défendre   la   liberté   de 
l'information du commentaire et de l'échange d'opinion.
- Il ne doit pas altérer des textes, des documents ou des informations; il doit rectifier toute 
information   publiée   qui   se   révélerait   inexacte,   il   ne   doit   jamais   confondre   le   métier   de 
communicant dans l'entreprise avec celui de propagandiste."

B: LA  SOCIÉTÉ  POST-INDUSTRIELLE

LES  TECHNOLOGIES

Plusieurs   définitions  ont   été   données   de   la  société   contemporaine.  Ces   différentes 

dénominations caractérisent une situation qui se manifeste dans la littérature sociologique. Le 
changement de la société industrielle a donné lieu à des recherches et des analyses sur les lieux et 
les sujets propres à la société industrielle. 

Dans   l'opposition   de   deux   analyses   différentes   sur   l'état   de   la   société   actuelle   nous 

pouvons mieux définir les deux conceptions sur la société postindustrielle. Elles sont données par 
l'évolution du  système industriel  et les nouvelles valeurs qui lui sont opposés. Le concept de 
société programmé définit encore une autre image de la mutation de notre société.

La transformation de la nature du savoir face aux transformations technologiques pose le 

problème de sa  légitimation.  Étant  donné que le savoir  n'est plus  la  science dans  sa  forme 
contemporaine, qu'il ne s'agit plus d'un discours d'énoncés de référence mais prescriptibles, la 
légitimation ne repose plus sur des énoncés à valeur cognitifs mais sur des énoncés à valeur 
pratique. 

L'activité de la science dans la société industrielle était extérieure à la production sociale. 

Aujourd'hui,   elle   aurait   une   place   centrale   dans   le   nouveau   processus   de   production   par 
l'innovation dont elle est porteuse. La société ne cherche plus des réponses industrielles dans sa 
conquête de la nature, elle produit aujourd'hui des nouvelles réponses sans les limites imposées 
par la nature. 

Le   changement   mis   en   oeuvre   par  le   progrès   scientifique   et   technique  joue   un   rôle 

important dans la société. Les modifications opérées par l'emploi des technologies au niveau du 

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social, mettent en oeuvre d'autres répartitions que celles existantes dans la société industrielle. 
Une autre société est forgée par la technologie moderne, une société duale. 

Les technologies modernes étant désormais une richesse, un capital important bien plus 

que le capital économique, peuvent marquer par la capacité d'un savoir et d'une gestion d'elles-
mêmes   une   nouvelle   répartition   de   l'univers   social.  Des   hommes   modernes  adaptés   aux 
techniques modernes et des hommes incarnant l'héritage culturel d'une société industrielle, vont 
définir   une   nouvelle   répartition   sociale   et   une   nouvelle   exclusion   néanmoins   leur 
complémentarité.

La technologie moderne   La coordination du travail et du capital pour la production de 

biens   a   connu   un   tel   progrès   technologique   que   désormais,   organiser   les   applications   de   la 
connaissance   scientifique   devient   un   but   prioritaire.   La   capacité   de   mobiliser   des   moyens 
scientifiques et techniques outre que financiers devient de plus en plus important la rénovation 
du processus de production. 

Restructuration   et   modernisation    Le   processus   de   restructuration   se   traduit   dans   le 

découpage et la nouvelle définition des unités de production. Dans un environnement hostile, 
l'unité   productive   doit   s'adapter   pour   survivre.   Un   nouveau   modèle   de   production   avec 
l'utilisation des technologies modernes a rendu possible la décentralisation de la production elle-
même.   Le   capital   dans   son   nouveau   processus   de   production   a   relié   aux   marges  la   classe 
ouvrière qui devient une minorité
. L'évolution des structures de la société met ainsi une fin à 
l'ancienne opposition prolétarienne fondée sur les idéologies ouvrières. 

Le système de production industriel se modifie et avec lui, la conception de la réalité 

économique dans son ensemble. La société évolue seulement en partie, vers le stade d'une société 
postindustrielle. Nous n'avons pas une société écologique et optimiste, ni la société du bien être 
des   services.   Mais   le   découpage   de   la   société   en   trois   secteurs,   le   progrès   technique   et 
scientifique, font partie de l'évolution socio-économique collective du tissu social.

L'image de la société s'organise ainsi pour ébaucher ce système qui se décentralise, où les 

nécessitées économiques demandent une plus grande flexibilité et versatilité structurelle. L'image 
communiquée   par   la   représentation   introduit   des  pratiques  sociales   et   reproduit   un   discours 
motivé au fond par le nouveau sens que les mutations, la modernisation et les restructurations, 
donnent à la réalité sociale.

6. PROBLÈMES  D'IDENTITÉ

Dans un univers où la technologie, l’informatique et l’intervention génétique font des 

percées impressionnantes, quelle sera la vie intérieure de l’être humain en l’an 2000, comment 
négociera-t-il   avec   tous   ces   changements   pour   donner   un   sens   à   sa   vie?   Il   faut   aborder  
dimensions

 

  significatives

 

  de l’être humain: 

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- son identité,           - son rapport au temps       - et sa quête de sens à travers la 

spiritualité.
Beaucoup   de   gens   sont   au   courant   avec   des   problèmes   d’identité.  Ayant   perdu   les 

structures sociales qui leur donnaient des repères identitaires, c’est-à-dire le sentiment d’être 
quelqu’un   ou   d’avoir   un   rôle   à   jouer   dans   une   communauté,   les   gens   se   retrouvent  vides, 
anxieux,   déprimés
  lorsqu’ils   sont   confrontés  à   un   échec  ou   à   une  perte.   C’est   comme  s’ils 
n’avaient  jamais  su réellement qui  ils étaient, s’étant  branchés sur  une image  idéale d’eux-
mêmes. Ils essaient d’être un surhomme ou une surfemme, ou les deux à la fois, se demandant de 
tout prévoir, d’être autonome à tout prix, ne réalisant pas qu’ils sont incapables de supporter le 
moindre manque, le moindre vide dans leur temps si occupé, signe d’une profonde dépendance.

- La quête de l’idéal, - le désir de tout contrôler, - le besoin de tout avoir tout de suite ne 

sont-ils pas des pièges qui nous guettent encore davantage dans cette fin de siècle?  On veut  - 
fabriquer des êtres génétiquement parfaits, - communiquer avec la planète toute entière, sans 
délai, - contrôler la longévité et inconsciemment la mort. Un monde sans limites, mais un être 
humain épuisé. Un questionnement de fond s’impose; certaines personnes, individuellement ou 
en   petits   groupes,   commencent   déjà   à   vivre   autrement,   à   faire   des  choix   à   dimension   plus 
humaine. Mouvement marginal ou transformation collective?
L'identité collective

Tout groupe humain, dès lors que l'on peut le nommer, est, a été ou sera une communauté 

humaine. Organisations, entreprises, associations, cités, quartiers, villages, pays, régions, nations, 
continents,   églises,   peuples,   syndicats,   religions,   mais   aussi   groupes  professionnels,   groupes 
d'affinités,   groupes   de   circonstances,   familles,   équipes,   etc.   Tous   sont   des   communautés 
humaines même si elles n'ont pas toutes la même importance. Chaque communauté humaine 
désignée a une identité dès que l'on peut s'en faire une représentation caractéristique qui semble 
pouvoir rester "identique à elle-même". 

Cependant, différents points de vue aboutissent généralement à différentes identifications 

de la même communauté. En outre certains en auront une représentation plus ou moins riche, 
plus ou moins stable, plus ou moins fragile, plus ou moins consciente aussi. Cela participe de 
tous les problèmes d'identité des communautés humaines, les crises, les excès, les quêtes, les 
peurs, les abus et aussi les ambitions, les projets avec le jeu de la mémoire opportune pour 
justifier le présent ou espérer l'avenir.

L'identité de la communauté, est aussi ce qui permet aux personnes de "s'y reconnaître", 

chacune à sa manière, mais avec un sentiment collectif. La référence étant, comme on l'a vu très 
variable, on aura là une infinité de jeux d'identité. Cela se complexifie évidemment par le jeu des 
participations   à   plusieurs   communautés   et   à   des   communautés   de   communautés.   L'identité 
intervient encore dans les relations avec d'autres communautés ou leurs représentants. L'idée que 
l'on se fait des autres et que l'on se fait de son propre groupe détermine pour beaucoup la nature 
de ces relations. 

Notre   civilisation,   nos   sociétés   ont   beaucoup   produit   de   représentations   à   propos 

d'identités   collectives,   rarement   homogènes,   il   est   vrai,   pour   une   même   communauté.   Les 
moyens   modernes   de   communication   ont   multiplié   les  représentations   qui,   à   la   fois   ont   pu 
troubler les identifications mais aussi les ont enrichi à l'infini. Le souci de l'identité collective, 
pensons   aux   entreprises,   aux   nations,   aux   cités   et   à   toutes   les   autres,   s'est   accru   dans   des 
propositions considérables à tel point qu'on en arrive quelque fois à se demander s'il y a quelque 
chose d'autre que les images, les représentations, l'identification par laquelle on reconnaisse une 
communauté humaine.

21

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Les dimensions de l'existence collective

Il faut alors observer que tout groupe humain existe dans chacune des dimensions de 

l'expérience   humaine.   Une   communauté   existe   dans   des   faits,   des   usages,   des   outils,   des 
procédés, des façons de faire, des productions, des moyens de se nourrir, de s'abriter, de se 
transporter, de s'occuper des affaires quotidiennes. Il faut une attention particulière pour bien voir 
que   tout   est   différent   d'une   communauté   à   l'autre,   même   s'il   peut   y   avoir   de   très   grandes 
ressemblances. Une communauté existe dans ses représentations d'elle-même, des autres, de son 
monde, de l'univers, etc. Ce sont les matériaux de ses identifications; Elle existe aussi dans ses 
sensibilités, ses façons de vivre les choses de la vie, d'éprouver des affects communs. 
Activités, mentalités, sensibilités, sont ainsi parties prenantes de l'existence et de l'expérience 
particulière de chaque groupe ou communauté humaine. Il faut encore compléter cela par trois 
dimensions :
- L'ensemble des acteurs et des facteurs distinctifs de la communauté (son univers).
- L'histoire avec ses péripéties et ses cheminements.
- Les aspirations valeurs ou autres tendances qui orientent ses engagements et en personnalisent 
le caractère unique, original, que l'identité tente de saisir.
La culture collective

Tout cela c'est la culture ou du moins les expressions de la culture de la communauté. 

Tous les aspects de son existence lui sont propre et forment une culture particulière. Cette culture 
a sa cohérence et aussi ses contradictions, sa permanence et aussi ses changements, sa continuité 
et aussi ses mutations, son unité et sa multiplicité. Il est toujours vain de vouloir saisir le tout 
d'une culture puisque c'est indéfini et que cela change tout le temps malgré des constances. Ce 
qui est l'expression d'une culture n'est que la forme qu'elle prend ou le contenu de son expérience 
collective. 

7. LA GLOBALISATION

Qu'est-ce qui distingue la globalisation de la mondialisation ?

La mondialisation est un phénomène ancien, amorcé il y a plus de 500 ans, alors que la 

globalisation  de l'économie est une création de notre époque. Le mot lui-même, globalization
n'est apparu dans les revues d'affaires américaines qu'en 1983, pour désigner non seulement la 
dimension planétaire d'une nouvelle forme d'accumulation, mais surtout son caractère englobant, 
totalisant et transnational, voire supraétatique. Mondialisation et globalisation ont donc un trait 
commun   -la   planétarisation   de   l'économie.   Mais   les   deux   phénomènes   diffèrent 
substantiellement:   ce   qui   caractérise   la   globalisation   et   en   fait   une   réalité   inédite,   c'est 
précisément la globalité. 

Le changement s'est opéré au début des années 1980, lorsque le système capitaliste, porté 

par les compagnies transnationales (CTN) et la révolution informationnelle, s'est métamorphosé 
en un mode de gestion globalitaire qui tend à englober dans la sphère marchande - dans le global 
market - toutes les ressources de la planète et toutes les activités humaines, y compris la culture, 
l'éducation, la science, l'information, la santé et la vie elle-même (la « life industry »). On peut 
définir   la   globalisation   comme  la   gestion   du   monde   par   de  puissants   intérêts   économiques, 
transnationaux et supraétatiques, aux visées globalisantes. À noter que le mot globalisation n'est 
nullement un anglicisme, comme l'ont faussement prétendu les linguistes, mais un néologisme, 
aussi bien en anglais qu'en français, inventé pour exprimer une réalité nouvelle.

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À qui profite la globalisation ?

La globalisation n'est pas, comme on veut le faire croire, une mégamachine aveugle qui 

poursuit son avancée inexorable sous l'impulsion des lois naturelles et infaillibles du marché. 
C'est au contraire un système produit, conduit et financé par des institutions humaines - les 
compagnies transnationales ou global corporations - et par leur hauts dirigeants, des hommes en 
chair et en os, parfaitement identifiables. Ce sont les « global players ». Véritables titans des 
temps modernes, ils s'attribuent fièrement le titre de « global movers and shakers ». Regroupés 
en de puissantes confréries ou « lobbies », ils constituent une force redoutable et redoutée. 

Leur unique but: le profit, c'est-à-dire l'accumulation illimitée de richesses et de pouvoir. 

Ils s'enrichissent à une vitesse inouïe. Les profits des mille plus grosses CTN ont augmenté de 
18%  l'anneés  dernières,  pour   s'élever  à   708  milliards   de  dollars   américains.   Par   ailleurs,   la 
fortune combinée des deux cents plus riches milliardaires de la planète a presque triplé depuis 
1990, passant de 480 milliards de dollars américains à 1200 milliards. Ce sont eux les vrais 
maîtres du monde globalisé. C'est à eux et à leurs contremaîtres que profite la globalisation.

Quel est le rôle des gouvernements dans le processus de globalisation ?

Convertis en alliés fidèles des nouveaux maîtres du monde globalisé, les politiciens sont 

loin d'être les victimes innocentes de la globalisation. Ils s'en font au contraire les serviteurs 
empressés, se livrant volontairement eux-mêmes aux forces qu'ils ont le devoir de contrôler. Leur 
alibi préféré : « On n'a pas le choix ! » ou « There is no alternative! ». Ils omettent de dire qu'ils 
ont organisé eux-mêmes et continuent d'organiser leur propre capitulation. Traité après traité, loi 
après   loi,   les   gouvernements   éliminent   systématiquement   les   obstacles   qui   gênent   la 
concentration de la richesse et du pouvoir au profit des CTN et de leurs dirigeants. Ils signent des 
accords qui les dessaisissent de leur pouvoir de réglementer en matière d'environnement, de 
droits sociaux et d'alimentation. C'est ce qu'ils s'apprêtent à faire, une fois de plus, en donnant 
leur aval aux négociations en cours pour la création d'une zone de libre-échange - et surtout de 
libres-investissements!   C'est   ainsi   que   par   intérêt,   par   ignorance   ou   par   simple   esprit   de 
servitude,   les   gouvernants   troquent   leur   rôle   de   gardiens   du   bien   public   pour   celui   de 
contremaîtres sur le vaste chantier de la globalisation.

S’il est un domaine de l’économie mondiale qui a été profondément bouleversé en cette 

fin de XIX

ème

  siècle, c’est bien celui des relations financières internationales. Cette mutation 

porte le nom  de  globalisation financière, c’est-à-dire la  création d’un marché  unique  de 
l’argent au niveau planétaire
. Tout en étant intimement liée au processus de mondialisation des 
échanges de biens et services, la globalisation a été beaucoup plus brutale et importante dans le 
domaine financier.

Du début des années 60 à la fin des années 70, le développement de l’activité financière 

internationale se déroule en deux grandes étapes: La globalisation financière est en effet tout 
d’abord le reflet d’une économie qui se mondialise dans tous ses domaines et qui entraîne avec 
elle la finance. La première étape se caractérise donc par l’implantation des services financiers 
(banques, compagnies d’assurance...) à l’étranger afin de faciliter une activité commerciale en 
plein  essor. Les marchés des capitaux sont alors  isolés les  uns des autres et segmentés.  La 
deuxième étape  marque, avec le développement des euromarchés l’émergence d’une activité 
financière   internationale   autonome   par   rapport   aux   activités   monétaires,   nationales   et 
internationales. L’euromarché se superpose ainsi aux marchés des capitaux nationaux existant. 
Dans les années 1980,  la troisième étape  se caractérise par l’éclatement des cadres nationaux 
rigides, l’intégration de tous les marchés de capitaux dans un seul et unique système financier 
international.

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Les conséquences  de la globalisation sont considérables. En principe, la création d’un 

marché planétaire de l’argent doit amener une meilleure allocation du capital dans l’économie 
mondiale. Mais on constate simultanément que les mutations financières se sont traduits par une 
instabilité  accrue  et   des  crises  boursières  et   cambiaires  récurrentes.  Les  dysfonctionnements 
actuels du système monétaire international semblent ainsi être une conséquence directe de la 
globalisation   financière.   L’ampleur   de   ce   phénomène,   les   facteurs   qui   ont   présidé   à   la 
constitution   de   la   globalisation   financière   et   les   caractéristiques   du   système   financier 
international ainsi créé paraissent donc être un préalable nécessaire pour mieux appréhender ce 
qu’est véritablement la globalisation financière.

8. LA GUERRE

Opposition grave de vues ou d’intérêts entre États, donnant lieu ou risquant de donner 

lieu à l’emploi par ces États de mesures de force en vue de faire prévaloir leurs prétentions 
respectives. Ces mesures de force peuvent varier dans leur gravité et dans leurs conséquences: - 
elles   peuvent   comporter   des   actes   de   violence   proprement   dite   (guerre,   opération   militaire 
restreinte   dans   son   étendue   et   ses   effets,   bombardement   d’une   portion   du   territoire   de 
l’adversaire); - ou ne pas en comporter tout en revêtant un aspect de violence (blocus d’un port 
ou   des   côtes   d’un   État,   démonstration   navale,   mesures   économiques,   rupture   des   relations 
internationales).

On définira la guerre  comme = une lutte armée et homicide, présentant une certaine 

amplitude et se déroulant dans une certaine durée de temps, entre des collectivités organisées 
ayant une autonomie politique au moins relative. Les guerres dites mondiales (1914-1918;  1939-
1945) qui furent en même temps des  guerres totales  ont mis en jeu tout l’appareil politique, 
économique, technique et militaire de nombreuses nations réparties en deux camps. D’autres 
guerres sont plus limitées  dans l’espace et consistent dans l’affrontement armé de pays ayant 
entre   eux   des   querelles   particulières,   mais   assez   souvent   soutenus   politiquement   et 
économiquement par des États plus importants.

La guerre et les moyens de coercition en dehors de la guerre se retrouvent tout au long de 

l’histoire et arrivent à une certaine cristallisation au XIXe siècle et au début du XXe. Le droit 
international réglemente alors les conflits internationaux: - des règles précises sont applicables en 
cas de recours à la force, aussi bien lorsqu’une guerre a été déclenchée que lorsqu’il s’agit de 
mesures moins extrêmes. Après la Seconde Guerre mondiale, l’opposition des 2 puissances les 
plus importantes a créé une situation conflictuelle qui se situait également en dehors des règles 
internationales traditionnelles. En effet, la guerre froide était l’affrontement entre 2 blocs d’États 
qui se mesuraient ainsi par la puissance de leurs forces armées et leur cohésion, sans actes de 
violences autres que des heurts limités ou tout au plus des opérations militaires restant localisées. 
Parallèlement à cette évolution, la communauté internationale a recherché de plus en plus les 
moyens de résoudre, voire d’éliminer les conflits.

Dès avant le XIXe siècle, il existait certaines procédures qui devaient permettre d’arriver 

à une solution à l’amiable des différends entre États; le XXe siècle en a élaboré d’autres, si bien 
qu’à   l’heure   actuelle   les   États   ont   à   leur   disposition   une   série   considérable   de   moyens   de 
règlement pacifique. Ces moyens peuvent être classés en quelues catégories: 

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la négociation  entre les parties, 

les bons offices, c’est-à-dire l’intervention d’un tiers cherchant à amener les adversaires à la 
table de négociation, 

la médiation  comportant la formulation de propositions concrètes en vue du règlement par 
un tiers, 

l’enquête  visant à faire établir les faits par un organe indépendant 

et la conciliation  qui combine l’établissement des faits avec la formulation de propositions 
de règlement. 

les moyens juridictionnels de règlement, c’est-à-dire l’arbitrage  ou le recours à un véritable 
tribunal international permanent  soit mondial (Cour internationale de justice de La Haye), 
soit   régional   (Cour   de   justice   des   communautés   européennes,   Commission   et   Cour 
européennes des droits de l’homme). 

9. LE TOTALITARISME

Citations

 

 

-  

Une  démocratie  sans  valeurs  se  transforme  facilement  en un  totalitarisme  déclaré  ou  sournois  comme le 

montre l'histoire

 (extrait du Centesimus Annus)

- 

Tout le monde a des choses à cacher et c'est normal. La transparence totale, c'est le totalitarisme

 (Pierre 

Palmade)

Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires.

 (George Orwell)

Définition du dictionnaire:

 

 

=  Régime  totalitaire: régime à parti  unique,  n'admettant  aucune  opposition  organisée, dans 
lequel  le pouvoir  politique  dirige  souverainement  et  même tend à  confisquer   la  totalité  des 
activités de la société qu'il domine. Le totalitarisme est une réalité dont la perception est assez 
floue et vague

La parution de l'ouvrage d'Hannah Arendt les Origines du totalitarisme, en 1951, installe 

le   concept   de   totalitarisme,   analysé   en   une   comparaison   singulière   des   régimes   hitlérien   et 
stalinien, dans une polémique théorique et idéologique qui se poursuit jusqu'à nos jours. Certains 
persistent à ne pas vouloir lui accorder de pertinence dans l'interprétation du nazisme ou du 
stalinisme.

Origine du concept

 

 

L'adjectif  totalitaire, que l'on retrouve dans les discours de  Mussolini  et  d'Hitler, fut 

employé de manière inédite dans les années 1930, en référence à la forme d'État, l'État total, que 
devaient revêtir les régimes fasciste et nazi; le concept de totalitarisme naît donc de son apologie. 
La première apparition politique de la formule État total date vraisemblablement d'un discours 
prononcé par Mussolini, en 1925, et sa conception est élaborée par le philosophe italien du 
régime  Giovanni Gentile.  À  l'idée  de  stato  totalitario  succèdent,  dans  les  années  1930,  les 
théories du juriste  Carl Schmitt  en Allemagne, qui emploie l'expression  der totale Staat, et 
développe le concept repris par Hitler dès 1933. Pour les deux régimes, l'État est tout-puissant et 
investit la société dans son entier, encadrant tous les secteurs de son activité.

Le concept

 

 

Le concept de totalitarisme prend corps à l'épicentre de la guerre froide; l'opinion libérale 

trouve en lui l'antithèse du libéralisme, et dénonce ainsi autant les régimes de Mussolini et de 
Hitler, que de Staline. Le concept de totalitarisme s'inscrit également dans la critique antifasciste 

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de gauche, mais ne concerne alors pas le stalinisme. C'est dans ce contexte que les théories 
d'Hannah Arendt et de Carl Friedrich, au milieu des années 1950, vont être particulièrement 
décriées. Malgré leurs divergences, elles concourent à établir un modèle d'État totalitaire: 
- l'imposition d'une idéologie officielle érigée en dogme, 
- un parti unique à base de masse s'appropriant l'organe étatique, 
- un contrôle policier terroriste, - le monopole des moyens de communication, 
- une planification centrale de l'économie et la désignation arbitraire d'ennemis «objectifs», 
-  les   juifs  pour   le   nazisme,   les   bourgeois,   puis   les  traîtres   du   régime  pour   le   stalinisme, 
désignation qui justifie leur élimination physique en tant que parasites de la société.

Le système totalitaire tend à réaliser l'unité parfaite de la société selon une idéologie qui 

s'impose comme  une loi naturelle:  la supériorité de la race aryenne ou le rôle historiquement 
révolutionnaire du prolétariat menant à un idéal de société.

Selon Arendt, le totalitarisme diffère des régimes despotiques ou tyranniques en ce qu'il 

ne se soumet ni à une force supranaturelle de type religieux, ni à un pouvoir arbitraire. Il édicte 
ses propres lois et les met en œuvre magistralement. Il se distingue également de tout autre 
régime  car   il  est  le  seul  à avoir  mis  en  pratique  la   destruction  systématique  et  massive  de 
populations ou d'individus.

Nature de la polémique

 

 

Les adversaires du concept lui réfutent en général sa légitimité scientifique. C'est sous 

l'accusation de concept néolibéral, servant à la propagande pour l'économie de marché, qu'il est 
généralement  repoussé  (Peter  Ayçoberry).   Par   ailleurs,   on   s'interroge   sur   son   applicabilité   à 
d'autres   régimes,   à   celui   de   la   Chine   notamment;   on   invoque   également   le   fait   que 
l'extermination d'un peuple au nom du racisme, ne peut en aucun cas, être comparé au projet 
stalinien.

Nombre d'historiens et de politologues refusent encore de l'utiliser pour interpréter le 

nazisme (Ian Kershaw), car il ne rendrait pas compte des dynamiques socio-économiques du 
régime, foncièrement différente du stalinisme. Cependant, les théories d'Arendt, comme celles 
de Claude Lefort ou de Raymond Aron, donnent au concept une force d'interprétation unique à 
travers la comparaison des 2 régimes les plus marquants du XX

ème

 siècle.

10. LA BARBARIE 

L’état de barbarie est un concept tout relatif. Il a reçu des applications diverses dans le 

temps et dans l’espace. Dans l’Antiquité, le terme barbare est utilisé par les Grecs, puis par les 
Romains (grec  barbaros , latin  barbarus ). Il désigne alors l’étranger, celui qui n’est pas né à 
l’intérieur du territoire métropolitain ou celui dont les parents ne sont pas de pur sang. Chez les 
classiques, l’état de barbarie est caractérisé par un état d’où sont absents la civilisation et le 
raffinement, en particulier dans les mœurs et les coutumes. C’est à partir de quelques exemples 
que  l’on   peut  tenter de  cerner les  attributs   spécifiques  de  la  barbarie.  Celle-ci  suppose  son 
antonyme, la civilisation, car elle ne peut se définir que contre cette dernière. Le rapport entre 
ces 2 concepts varie selon la manière dont ils sont confrontés au cours de l’histoire: soit que 
l’état   de   barbarie   se   manifeste   à   l’intérieur   des   limites,   territoriales   ou   culturelles,   d’une 
civilisation; soit qu’il reste extérieur à celle-ci. 
- Alain Finkielkraut: 

la barbarie n‘est pas la préhistoire de l‘humanité, mais l‘ombre fidèle qui accompagne 

chacun de ses pas.

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- Voici la déf. du mot  barbarie  tirée d'un  dictionnaire:  

Manque de civilisation. Cruauté, férocité, 

inhumanité.  

-  Robert Erwin Howard, écrivain texan du début du siècle, déclare ceci : 

la barbarie est un état 

naturel chez l'homme; - la civilisation n'est qu'un accident, une brève parenthèse; -  

la barbarie  finira par 

triompher.  

Faut-il   rire   de   ces   inquiétantes   affirmations?  Certainement   pas,   car   elles   posent   le 

problème  de  la  barbarie,  laquelle  est  la  conséquence  du   sadisme tel  qu'il   est  défini   par  les 
psychanalystes. Le catholicisme enseigne que Dieu est le Créateur du ciel et de la terre, de toute 
vie sur terre. Ce Dieu Créateur est tout puissant, gentil, miséricordieux, pardonnant toutes les 
fautes, incapable de faire le mal, supérieur à tout ce qui existe, à l'origine de tout, prévoyant tout, 
connaissant tout, bref, ayant des pouvoirs infinis et n'ayant que des qualités et aucun défaut. Le 
catholicisme  enseigne aussi que  l'Homme  est créé à l'image de ce Dieu Créateur. Bien, mais 
alors sur cette terre est-ce que tout le monde est beau, tout le monde est gentil ? 

Que peut-on observer en contemplant le monde ?

* Que pratiquement  chaque  espèce vivante  issue de la  Volonté  du Dieu  Créateur doit tuer 
cruellement   et   consommer   d'autres   espèces   afin   de   survivre,   que   certaines   espèces   sont 
favorisées et d'autres pas. (Les végétaux sont aussi des espèces vivantes).   Jean de la Fontaine 
enseignait des vérités en faisant parler les animaux. Inspirons nous de sa méthode : Quand un 
tigre attrape une gazelle, il se dit que le Dieu Créateur est bon et généreux ( je vais bien manger, 
miam miam.); La gazelle qui vient d'être attrapée, se dit que le Dieu Créateur est méchant, 
mauvais, et que le tigre est un barbare (je souffre horriblement à cause de cette agression cruelle 
qui   va   me   faire   mourir   dans   la   fleur   de   ma   jeunesse).   Certaines   personnes   vont   rétorquer 
immédiatement que ceci n'est qu'un système de régulation automatique des espèces, voulu et mis 
en place par ce Dieu Créateur. Cela est exact, mais son principe de fonctionnement est basé sur 
la barbarie. G.B.Shaw: 

Quand un homme désire tuer un tigre, il appelle cela sport. Quand un tigre désire le 

tuer, il appelle cela férocité.

  

Les guerres sont un système de régulation automatique agissant sur les humains, voulu par le 
Créateur,   afin   de   résoudre   certains   dysfonctionnements,   comme   par   exemple,   une 
incompréhension entre 2 énormes bandes d'individus. Son mode de fonctionnement est aussi 
basé sur  

 

 la barbarie

 

 .   Certains chercheurs démontrent même que les guerres sont nécessaires 

pour   le   développem   de   l'humanité   car   elles   permettent   un   avancement   rapide   du   progrès 
technique par toutes les inventions qu'elles génèrent, facteur d'amélioration du bien être humain. 
Selon eux, ceci n'aurait pas lieu en temps de paix. Or guerres = barbarie, c'est à dire destructions, 
souffrances, morts d'innocents. 
* Des corridas autorisées officiellement. Voici un extrait d'une réponse faite par un Préfet à un 
opposant aux corridas:  

Les articles 453 et R 38.12 du code pénal prévoyant des sanctions à l'égard des 

personnes qui commettent des sévices graves, des actes de cruauté ou de mauvais traitement envers les 
animaux, ne s'appliquent pas aux courses de taureaux (sic) lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être 
invoquée. Selon une jurisprudence constante, le bénéfice de la tradition locale ... bla bla » 

 

Les combats de coqs à nouveau autorisés en France, les combats de chiens entre eux, dans un 
but de distraction. 
*   Il   y   a   des   personnes   qui   commettent   des  rapts   de   fillettes  pour   alimenter   un   réseau  de 
pédophiles, et qui en ont fait mourir horriblement quelques unes.  
La pratique de la peine de mort aux États-Unis choque la conscience humaine et reste une 
violation fondamentale des droits de l’homme. En 1999, 98 exécutions de condamnés à mort ont 

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été effectuées dans ce pays, ce chiffre étant le plus élevé depuis la reprise des exécutions en 
1977. Les États-Unis sont le pays qui pratique le plus d’exécutions à mort dans le monde. Non 
seulement l’existence même de la peine de mort est une violence institutionnelle inacceptable, 
mais ses modalités d’exécution sont pratiquées dans des conditions inhumaines.

La barbarie

 

   existe

 

   bel et  bien autour de nous et ce phénomène  a même tendance à 

s'amplifier. Voir la violence dans les nouveaux films, la violence à l'école et dans les banlieues, 
les groupes rock sataniques, la violence dans beaucoup d'états de notre planète . Mai 68 a lancé 
le fameux « Il est interdit d'interdire.» Résultat: actuellement la violence ne cesse d'augmenter et 
atteint des enfants de plus en plus jeunes. Le respect de l'autre disparaît et la loi du plus fort ou 
du plus malin, prédomine (environ 150 quartiers de non droit en France, où la police ne peut 
même plus intervenir).  Platon:  

Lorsque  les  gouvernants  abusent  de leur pouvoir,  lorsque  les parents 

s`habituent à laisser faire les enfants, lorsque les enfants ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les 
maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois 
et la morale parce qu`ils ne reconnaissent plus au-dessus d`eux l`autorité de rien ni de personne, alors, c`est 
là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie.

 

 

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